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Fusion de l’ENSTA Paris et de l’ENSTA Bretagne : une union stratégique pour l’avenir

1 février 2025 · Prépa Booster

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, l’ENSTA Paris et l’ENSTA Bretagne ne forment plus qu’un seul et même établissement. Cette fusion, résultat de plusieurs années de réflexion et de coopération, vise à renforcer l’excellence académique et scientifique de ces deux écoles d’ingénieurs historiquement liées. Quelles en sont les motivations, les conséquences et les opportunités pour les étudiants et la communauté scientifique ? Décryptage.

Pourquoi cette fusion ?

L’ENSTA Paris et l’ENSTA Bretagne partagent une histoire commune : toutes deux issues du besoin de former des ingénieurs hautement qualifiés pour les secteurs stratégiques, notamment la défense, l’industrie maritime et les transports. Cette fusion répond à plusieurs enjeux majeurs :

  • Mutualiser les ressources : en unissant leurs forces, les deux établissements pourront proposer une offre de formation plus diversifiée et plus cohérente.
  • Accroître leur visibilité : face à une concurrence accrue des grandes écoles d’ingénieurs françaises et internationales, une seule entité permettra d’améliorer leur attractivité.
  • Renforcer la recherche : en regroupant leurs laboratoires et projets scientifiques, l’ENSTA pourra accentuer son impact dans les domaines de l’ingénierie avancée.
Nouvelle identité visuelle de l’ENSTA

Ce qui va changer pour les étudiants

Une formation plus complète et plus flexible

À partir de 2026, l’ENSTA proposera de nouvelles formations qui permettront aux étudiants de bénéficier des atouts des deux campus :

  • Un cycle ingénieur généraliste accessible via le concours Mines-Ponts, avec un choix entre un cursus classique ou en alternance.
  • Un cycle ingénieur spécialisé, co-construit avec l’ISAE-Supaéro, axé sur la défense, la sécurité et les systèmes complexes.
  • Des formations professionnalisantes en alternance ouvertes aux étudiants de niveau bac+2/+3.

Cette diversité permettra aux étudiants d’adapter leur parcours en fonction de leurs aspirations et du marché du travail.

Deux campus, deux environnements complémentaires

L’ENSTA conservera une double implantation :

  • Paris-Saclay, au cœur d’un écosystème scientifique et technologique dynamique, offrant des opportunités de recherche de pointe et des interactions avec les plus grandes entreprises du secteur.
  • Brest, un pôle d’excellence pour les technologies maritimes et la défense, en lien étroit avec l’industrie navale et océanographique.
Institut Polytechnique de Paris. Au premier plan, campus de l’ENSTA Paris.
Campus de l’ENSTA Bretagne

Suite à la fusion, les locaux de l’ENSTA Bretagne seront rattachés à IP Paris, dont faisait déjà parti l’ENSTA Paris. Ce rapprochement permettra d’élargir les compétences de l’IP Paris, notamment en matière d’ingénierie maritime.

“Au sein d’IP Paris, nous voulons être l’école des souverainetés”

L. Giovachini, président des CA de l’ENSTA Paris et de l’ENSTA Bretagne

Ce double ancrage permettra aux étudiants de bénéficier du meilleur des deux écosystèmes, et de profiter d’un environnement adapté à leur projet professionnel.

Un impact sur la recherche et l’innovation

La fusion ne concerne pas uniquement la formation : elle a aussi un impact majeur sur la recherche. Avec près de 300 doctorants et plus de 200 enseignants-chercheurs, la nouvelle ENSTA ambitionne de devenir un acteur incontournable de l’innovation technologique en France.

Les thématiques de recherche seront renforcées sur des sujets stratégiques comme :

  • L’intelligence artificielle appliquée aux systèmes critiques.
  • La propulsion et l’ingénierie navale.
  • Les énergies renouvelables et la transition énergétique.
  • La cybersécurité et la défense.

Ce regroupement favorisera la création de nouvelles chaires industrielles et des collaborations renforcées avec le monde économique.

Thierry Coulomb, président de l’Institut Polytechnique de Paris, s’était d’ailleurs rendu sur le campus de l’ENSTA Bretagne le 19 février dernier, pour visiter l’école et et son centre de recherche. Il avait ainsi pu découvrir le laboratoire en sciences mécaniques et le laboratoire des sciences et technologies de l’information, situé sur le campus breton. La fusion donnera également lieu à la création d’un centre de recherche.

Qu’en pensent les étudiants et les alumni ?

Cette fusion suscite des réactions variées. Certains étudiants voient d’un bon œil cette évolution, qui pourrait offrir davantage d’opportunités en matière de débouchés professionnels et de choix de spécialisations. D’autres s’interrogent sur l’organisation des cours, la mobilité entre les campus et l’impact sur l’identité des deux écoles.

Les anciens élèves, quant à eux, soulignent l’importance de préserver l’héritage et l’esprit de chaque école tout en modernisant l’offre de formation.

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