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CCINP Maths 2 MP 2006

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Questions du sujet

1. 1. Résultat préliminaire\\ a. Que peut-on dire d’une matrice $Y \in \mathcal{M}_{n,1}(\mathbb{R})$ vérifiant $YY^t = 0$ ?\\ b. Si $A\in \mathcal{M}_{n,p}(\mathbb{R})$, montrer que $\ker (AA^t) \subset \ker A$ puis en déduire que $\mathrm{rang}(AA^t) = \mathrm{rang}A$.} 2. 2. On donne $x_1, x_2, …, x_p$ vecteurs de $E$.\\ Si $B=(e_1, e_2, …, e_n)$ est une base orthonormale de $E$, et si $A$ est la matrice de $\mathcal{M}_{n,p}(\mathbb{R})$ dont les colonnes sont les composantes des vecteurs $x_1, …, x_p$ dans la base $B$, montrer que $G(x_1, …, x_p) = A^t A$.\\ Quel lien existe entre le rang de la matrice $G(x_1, …, x_p)$ et le rang de la famille de vecteurs $(x_1, x_2, …, x_p)$ ?} 3. 3. Dans cette question, $p = n$.\\ a. Déterminer une condition nécessaire et suffisante portant sur $\Gamma(x_1, …, x_n)$ pour que la famille $(x_1, …, x_n)$ soit liée.\\ b. Montrer que la famille $(x_1, …, x_n)$ est libre si, et seulement si, $\Gamma(x_1, …, x_n) > 0$.} 4. 4. Application\\ L’angle géométrique d’un couple $(u,v)$ de vecteurs non nuls de $\mathbb{R}^n$ est le réel $\alpha\in [0,\pi]$ vérifiant : $\cos\alpha = \dfrac{(u|v)}{\Vert u \Vert \Vert v \Vert}$.\\ Si $A$, $B$ et $C$ sont trois points de $\mathbb{R}^3$ situés sur la sphère de centre $O$ et de rayon $1$, si on désigne par $\alpha, \beta$ et $\gamma$ l’angle géométrique des couples respectifs $(\overrightarrow{OA}, \overrightarrow{OB})$, $(\overrightarrow{OB}, \overrightarrow{OC})$ et $(\overrightarrow{OA}, \overrightarrow{OC})$, montrer en utilisant une matrice de Gram que :\\ $1 + 2\cos\alpha\cos\beta\cos\gamma \geq \cos^2\alpha + \cos^2\beta + \cos^2\gamma$.\\ Que se passe-t-il dans le cas où les points $A$, $B$ et $C$ sont sur un même cercle ?} 5. 5. Interprétation géométrique de la matrice de Gram\\ a. Si $a$, $b$ et $y$ sont trois vecteurs de $E$ tels que le vecteur $a$ soit orthogonal à la fois au vecteur $b$ et au vecteur $y$, trouver une relation entre les déterminants\\ $\Gamma(a,b+y)$, $\Gamma(a,y)$ et $\Gamma(a,b)$.\\ b. Si $(x,y)$ est une famille libre de deux vecteurs de $E_2$, si $F = \mathrm{vect}(y)$ et si $z$ est le projeté orthogonal du vecteur $x$ sur $F$, montrer que $\Gamma(x, y) = \Gamma(x-z, y)$.} 6. 5.c. En déduire que si $A$, $B$ et $C$ sont trois points non alignés de $E_2$, $\dfrac{1}{2}\sqrt{\Gamma(AB, AC)}$ est l’aire du triangle $ABC$ (donc, $\Gamma(AB, AC)$ est l’aire du parallélogramme « formé par $A$, $B$ et $C$ »).} 7. 6. De la même façon on montre que si $A$, $B$, $C$, $D$ sont quatre points non coplanaires de $E_3$, $\Gamma(AB, AC, AD)$ est le volume du parallélépipède « formé par $A$, $B$, $C$, $D$ » que l’on désignera par parallélépipède $ABCD$.\\ On ne demande pas de prouver ce résultat.\\ a. Vérifier que ce résultat permet de retrouver la formule usuelle du volume du parallélépipède rectangle.\\ b. À l’aide de ce résultat écrire un petit algorithme en français qui, avec la donnée des coordonnées des points $A$, $B$, $C$, $D$, calcule le volume du parallélépipède $ABCD$ ou affiche que les points sont coplanaires.\\ On pourra considérer que l’algorithme suppose connu le calcul du déterminant.\\ c. Après avoir entré cet algorithme dans la calculatrice, indiquer les résultats qu’elle donne dans chacun des cas suivants :\\ i. $A = (1, 2, 0)$, $B = (1, -1, 3)$, $C = (-1, -2, 0)$ et $D = (3, -1, 0)$.\\ ii. $A = (1, -1, 2)$, $B = (3, 4, -7)$, $C = (0, 3, 0)$ et $D = (0, 2, 1)$.\\ iii. $A = (2, 8, 0)$, $B = (0, 1, -1)$, $C = (2, -1, 2)$ et $D = (3, 3, 0)$.} 8. 7. Résultats préliminaires\\ a. Montrer que si $(x_1, x_2, …, x_m)$ est solution du problème $P(m,t)$ alors, pour tout couple $(i,j)$ d’entiers distincts entre $1$ et $m$, $\|x_i – x_j\|$ est constant.\\ b. Sans aucun calcul de déterminant, donner en le justifiant, le polynôme caractéristique de la matrice $J \in \mathcal{M}_m(\mathbb{R})$ dont tous les éléments sont égaux à $1$.\\ c. En déduire que si $(x_1, x_2, …, x_m)$ est solution du problème $P(m,t)$, alors\\ $\Gamma(x_1, x_2, …, x_m) = (1-t)^{m-1}(1+(m-1)t)$.} 9. 8. Conditions nécessaires\\ a. Montrer que, pour que $(x_1, …, x_m)$ soit une famille libre de vecteurs solution du problème $P(m, t)$, il est nécessaire que $t \in \left]-\frac{1}{m-1}, 1\right[$ et que $m \leq n$.\\ b. Montrer que, pour que $(x_1, …, x_m)$ soit une famille liée de vecteurs solution du problème $P(m, t)$, il est nécessaire que $t = -\frac{1}{m-1}$ et que $m \leq n+1$\\ (on pourra montrer qu’alors, la famille $(x_1, …, x_{m-1})$ est libre).\\ c. Application\\ Existe-t-il dans $E_3$ cinq vecteurs distincts qui deux à deux forment un même angle obtus $\theta$, c’est-à-dire tel que $\theta \in \left]\frac{\pi}{2}, \pi\right[$ ?} 10. 9. Exemple du cas $n=2$\\ Déterminer pour $m \geq 3$, une famille $(A_1, A_2, …, A_m)$ de points de $E_2$, telle que la famille de vecteurs\\ $(\overrightarrow{OA_1}, \overrightarrow{OA_2}, …, \overrightarrow{OA_m})$ soit solution du problème $P(m, t)$ en précisant le couple $(m,t)$. Placer ces points sur une figure.} 11. 10. Exemple du cas $n = 3$\\ On suppose que $n = 3$ et $t \in \left]-\frac{1}{2}, 1\right[$.\\ On pose $a = \sqrt{\frac{1- t}{3}}$ et $b = \frac{1+2t}{3}$.\\ a. Soit $u$ un vecteur unitaire de $\mathbb{R}^3$ et $H$ un sous-espace supplémentaire orthogonal de $\mathrm{Vect}(u)$ dans $\mathbb{R}^3$, justifier qu’il existe une famille $(y_1, y_2, y_3)$ de vecteurs de $H$ solution du problème $P(3, -\frac{1}{2})$.\\ b. Si on pose alors pour tout $i \in \{1,2,3\}$, $x_i = a y_i + b u$, montrer que $(x_1, x_2, x_3)$ est une famille libre de vecteurs solution au problème $P(3, t)$.\\ c. A quelle condition nécessaire portant sur $\alpha \in ]0, \pi[$, existe-t-il trois points $A_1, A_2, A_3$ de la sphère de centre $O$ et de rayon $1$ de $\mathbb{R}^3$ tels que les trois angles géométriques des couples $(\overrightarrow{OA_1}, \overrightarrow{OA_2})$, $(\overrightarrow{OA_1}, \overrightarrow{OA_3})$ et $(\overrightarrow{OA_2}, \overrightarrow{OA_3})$ soient égaux à $\alpha$ ?\\ \emph{Remarque : on demande de ne pas utiliser le résultat de la question 4.}} 12. 11. Soit $\langle \ , \ \rangle$, un autre produit scalaire sur $E$, on considère $(a_1, …, a_n)$ et $(b_1, …, b_n)$ deux bases orthonormales de $E$ pour ce produit scalaire.\\ On note $P$ la matrice de passage de la base $(a_1, …, a_n)$ vers la base $(b_1, …, b_n)$.\\ Montrer que, pour le produit scalaire, $G(b_1, …, b_n) = P G(a_1, …, a_n) P^{-1}$ puis justifier que $\sum_{i=1}^{n} \langle a_i, a_i\rangle = \sum_{i=1}^{n} \langle b_i, b_i \rangle $.} 13. 12. Dans $E_2$, de repère orthonormé $(O, e_1, e_2)$, on considère l’ellipse $\mathcal{C}$ d’équation $\frac{x^2}{a^2}+\frac{y^2}{b^2}=1$ où $a$ et $b$ sont deux réels strictement positifs.\\ a. Justifier que l’on définit un produit scalaire sur $\mathbb{R}^2$ par $\langle (u, u’), (v, v’) \rangle = \frac{u v}{a^2}+\frac{u’ v’}{b^2}$ dans la base $(e_1, e_2)$.\\ b. Deux vecteurs $U$ et $V$ de $E_2$ sont des diamètres conjugués de $\mathcal{C}$ si $(U,V)$ est une base orthonormale pour le produit scalaire $\langle , \rangle$.\\ Donner un exemple simple de deux diamètres conjugués de $\mathcal{C}$.\\ c. (Faire une figure) Soit $M_0$ un point de coordonnées $(x_0, y_0)$ de $\mathcal{C}$, montrer en utilisant un vecteur gradient, que l’équation de la tangente $\mathcal{T}$ à la courbe $\mathcal{C}$ en $M_0$ est $\frac{x_0 x}{a^2}+\frac{y_0 y}{b^2}=1$. En déduire que la droite $\mathcal{D}$ qui passe par $O$ et parallèle à $\mathcal{T}$ a pour équation cartésienne $OM_0 \cdot OM = 1$. Si on note $M_0’$ un point d’intersection de $\mathcal{D}$ et $\mathcal{C}$, montrer que les vecteurs $OM_0$ et $OM_0’$ sont des diamètres conjugués de $\mathcal{C}$.\\ d. Si $M$ et $M’$ sont deux points de $\mathcal{C}$ tels que les vecteurs $OM$ et $OM’$ soient des diamètres conjugués de $\mathcal{C}$, démontrer les deux théorèmes d’Apollonius suivants :\\ (i) $OM^2 + OM’^2 = a^2 + b^2$ (précision : $OM^2 = (OM|OM)$).\\ (ii) L’aire du parallélogramme « formé par $O, M, M’$ » est constante égale à $ab$.} 14. 13. On note $O(n)$ le groupe des automorphismes orthogonaux de $\mathbb{R}^n$.\\ Soit $(x_1, …, x_n)$ et $(y_1, …, y_n)$ deux familles de vecteurs de $\mathbb{R}^n$ vérifiant $G(x_1, …, x_n) = G(y_1, …, y_n)$.\\ On veut montrer qu’il existe $u \in O(n)$ vérifiant : pour tout entier $i \in \{1, 2, …, n\}$, $u(x_i) = y_i$.\\ On note $p = \mathrm{rang}(x_1, …, x_n) = \mathrm{rang}(y_1, …, y_n)$, et on considère que les vecteurs sont numérotés de sorte que $(x_1, …, x_p)$ et $(y_1, …, y_p)$ soient deux familles libres de vecteurs.\\ On pose alors $V = \mathrm{vect}(x_1, …, x_p) = \mathrm{vect}(x_1, …, x_n)$,\\ $W = \mathrm{vect}(y_1, …, y_p) = \mathrm{vect}(y_1, …, y_n)$,\\ on note $(e_{p+1}, …, e_{n})$ une base orthonormale de $V^\perp$\\ et $(e_{p+1}’, …, e_{n}’)$ une base orthonormale de $W^\perp$.\\ Soit $u$ un endomorphisme de $E$ défini par :\\ — pour $i \in \{1, …, p\}$, $u(x_i) = y_i$ ;\\ — pour $i \in \{p+1, …, n\}$, $u(e_i) = e_i’$.\\ a. Montrer que $u$ conserve le produit scalaire.\\ b. Pour tout entier $i \in \{p+1, …, n\}$, montrer que $y_i – u(x_i) \in W \cap W^\perp$.\\ c. Conclure.} 15. 14. On donne $(A_1, …, A_n)$ et $(B_1, …, B_n)$ deux familles de points de $\mathbb{R}^n$ vérifiant pour tout couple d’entiers $(i, j)$ compris entre $1$ et $n$, $A_i A_j = B_i B_j$ et on veut montrer qu’il existe une isométrie affine $f$ de $\mathbb{R}^n$ vérifiant pour tout entier $i \in \{1, …, n\}$, $f(A_i) = B_i$.\\ a. Si on pose pour tout entier $i \in \{1, …, n\}$, $x_i = A_i – A_1$ et $y_i = B_i – B_1$, montrer que, pour tout couple d’entiers $(i, j)$ compris entre $1$ et $n$, $(x_i | x_j) = (y_i | y_j)$.\\ b. Conclure.}

FAQ

Quels sont les concepts clés autour des matrices de Gram dans l’épreuve CCINP Mathématiques MP ?

Les matrices de Gram sont essentielles dès que tu manipules des familles de vecteurs en géométrie euclidienne. Elles interviennent pour calculer des rangs, analyser la dépendance linéaire, déterminer des volumes ou des aires, et caractériser la liberté d’une famille. Maîtriser leur construction et leurs propriétés te permet de résoudre de nombreux exercices issus des sujets de concours. Pour tous les détails sur la manière d’exploiter ces matrices dans les épreuves, pense à débloquer les corrigés sur Prépa Booster !

Pourquoi le concept de produit scalaire est-il omniprésent en CPGE et dans ce sujet CCINP MP 2006 ?

Le produit scalaire structure l’espace euclidien et permet d’étudier la géométrie des vecteurs : orthogonalité, projections, calculs d’angles ou même compatibilité avec les isométries. Dans ce sujet, il est exploité pour définir la matrice de Gram, explorer le lien avec les bases orthonormales et justifier les propriétés géométriques des figures (ellipse, triangle, parallélépipède). Bien comprendre le produit scalaire, c’est te donner la clé pour aborder un large éventail d’exercices de concours.

Quel est l’intérêt des applications géométriques comme l’aire d’un triangle ou le volume d’un parallélépipède dans ce sujet ?

Ces applications concrètes des déterminants et du produit scalaire te montrent que l’algèbre linéaire n’est pas qu’abstraite. L’aire et le volume en dimension 2 et 3, calculés via les déterminants associés à la matrice de Gram, relient directement l’algèbre et la géométrie. Cela t’offre des méthodes puissantes pour résoudre des problèmes complexes ou reconnaître des situations de concours classiques, tout en donnant du sens à tes outils mathématiques.

Comment les notions d’isométrie et d’automorphisme orthogonal interviennent-elles dans ce type d’épreuve ?

Les isométries (translations, rotations, réflexions) et les automorphismes orthogonaux (éléments du groupe O(n)) sont fondamentaux pour comprendre la préservation des distances et des angles en géométrie euclidienne. Dans ce sujet, ces notions sont mobilisées pour démontrer l’existence de transformations conservant certains invariants (produits scalaires, Gram, distances), ce qui renforce ta maîtrise des propriétés profondes de l’espace vectoriel réel et structure tes preuves dans les problèmes difficiles de concours.

Pourquoi les sujets CCINP MP explorent-ils souvent des connexions entre algèbre linéaire et géométrie ?

L’algèbre linéaire offre des outils puissants pour exprimer, démontrer ou calculer des propriétés géométriques, comme l’orthogonalité, les volumes, la liberté ou la dépendance des vecteurs. En CPGE, ces connexions sont systématiquement exploitées pour renforcer ta capacité d’interprétation, favoriser l’intuition par la figure et affûter ton aptitude à modéliser des situations concrètes : une compétence recherchée en concours et en sciences appliquées. Pour t’entraîner efficacement, n’hésite pas à débloquer l’accès aux exercices corrigés et à ton dashboard personnalisé sur Prépa Booster.

Comment aborder la rédaction des preuves dans les sujets de Mathématiques MP du concours CCINP ?

Sois rigoureux, clair et concis ! Pour chaque question, commence par reformuler le problème, identifie les outils à mobiliser (déterminant, produit scalaire, matrices…), présente leur définition si nécessaire, puis déroule la preuve étape par étape. Met en valeur la logique, justifie chaque passage (égalité des kernels, rangs, implication géométrique…), et relis-toi pour traquer les imprécisions. Cela fera la différence entre une copie bonne et une copie excellente.

En quoi les bases orthonormales simplifient-elles les calculs de matrices et de produits scalaires ?

Travailler dans une base orthonormale te permet d’identifier simplement les coefficients des matrices (Gram ou autres), de bénéficier des propriétés de diagonalisation et d’automorphisme, mais surtout d’alléger les calculs de produits scalaires et de projections. Cela rend tout traitement algorithmique (calcul de volumes, distances, angles) beaucoup plus accessible, un vrai atout en concours.

Quels conseils pour réussir l’épreuve de mathématiques du CCINP en filière MP ?

Commence par t’approprier le cours en profondeur (définitions, théorèmes, preuves-types). Entraîne-toi à détecter les liens entre algèbre et géométrie, et à t’exprimer avec rigueur. Privilégie la qualité à la quantité, cible les questions types (preuves de liberté, calculs de rang, applications géométriques…), et rédige avec méthode. Enfin, multiplie les annales corrigées : c’est ce qui te fera progresser le plus efficacement.