Décryptage du virage à 180° des nouveaux critères du classement des écoles d’ingénieurs DAUR 2025
Le classement DAUR 2025 des écoles d’ingénieurs vient d’être publié sur daur-rankings.com. Cette nouvelle édition couvre 190 écoles et se distingue par une méthodologie entièrement revue, basée sur six critères clés : niveau moyen des admis, sélectivité, attractivité, employabilité, recherche et entrepreneuriat.
En résumé Le podium reste à l’identique : l’X en tête, suivi par les Mines de Paris, et CentraleSupélec à la troisième place. La suite du top 10 est quelque peu modifiée, avec des variations d’1 à 2 places selon les écoles. Les différents classements ont chacun leurs propres critères. Le classement DAUR (présenté ici) se base essentiellement sur l’attractivité des écoles du point de vue des étudiants sortant de prépa.
« Polytechnique en tête, suivie des Mines Paris et CentraleSupélec »
🏆 Top 10 du classement DAUR 2025 des écoles d’ingénieurs
Rang
École
Score total
1
École Polytechnique
91
2
Mines Paris – PSL
77
3
CentraleSupélec
73
4
ESPCI Paris – PSL
70
5
ENSTA Paris
66
6
École des Ponts ParisTech
66
7
ISAE-Supaéro
65
8
ENSAE Paris
64
9
Télécom Paris
63
10
Centrale Lyon
63
🔍 Une méthodologie modernisée pour 2025
Cette édition marque une évolution majeure : pour la première fois depuis la création de DAUR2019, les critères ont été harmonisés selon la taille des écoles et leurs secteurs de sortie. Les données utilisées proviennent de sources publiques fiables : SCEI, Parcoursup, CTI, CDEFI et statistiques d’admission. Ce travail analytique permet une vision objectivée et quantitative du paysage des écoles d’ingénieurs françaises.
Ce que révèle le classement 2025
1. La domination des écoles de la galaxie PSL et des grandes “Centrales”
Sans surprise, les grandes écoles parisiennes trustent encore les premières places : Polytechnique,Mines Paris et CentraleSupélec forment un trio de tête bien établi. Mais ce qui frappe, c’est le resserrement des écarts : les écoles situées entre la 4ᵉ et la 10ᵉ place affichent des scores très proches, témoignant d’un haut niveau homogène dans le top 10.
2. L’émergence de profils hybrides
L’ESPCI Paris (4ᵉ) illustre parfaitement cette tendance : forte à la fois en recherche et en innovation, elle surpasse plusieurs écoles historiquement plus sélectives. L’ISAE-Supaéro, bien que légèrement moins bien notée en “attractivité”, compense largement grâce à son ancrage dans l’aéronautique et à ses débouchés internationaux.
3. L’équilibre entre sélectivité et insertion
DAUR valorise désormais davantage la cohérence entre la difficulté d’admission et la réussite post-diplôme. Ce choix repositionne certaines écoles réputées “professionnalisantes” — souvent sous-cotées dans d’autres classements — au cœur du palmarès.
⚙️ Les critères clés expliqués
Critère
Définition
Exemple d’impact
Niveau moyen
Moyenne académique des admis
Favorise les écoles très sélectives
Sélectivité
Ratio de places offertes / candidats
Reflète la tension à l’entrée
Attractivité
Désistements croisés et choix des étudiants
Mesure la “désirabilité” réelle
Employabilité
Insertion professionnelle à 6 mois
Pondérée par secteur d’activité
Recherche
Production scientifique et partenariats
Avantage les écoles PSL et grandes universités
Entrepreneuriat
Startups créées, incubateurs, projets
Valorise les écoles tournées vers l’innovation
🎯 Un outil d’orientation fiable, mais à manier avec nuance
Le classement DAUR est un excellent thermomètre de sélectivité et d’attractivité, mais il ne dit pas tout.
Il ne prend pas encore en compte les conditions de vie étudiante ou les filières spécialisées.
Certaines écoles à forte dimension technologique ou régionale (INSA, IMT, Polytech) peuvent être moins bien classées globalement, mais offrir des débouchés excellents dans leur domaine.
Ainsi, DAUR doit être considéré comme un outil parmi d’autres, à croiser avec des sources comme L’Étudiant, Le Figaro Étudiant ou Usine Nouvelle.
Pourquoi DAUR devient une référence ?
DAUR s’impose progressivement comme le classement le plus data-driven du paysage français. Sa rigueur méthodologique, la transparence de ses sources et son approche analytique en font un outil prisé des prépas, enseignants et étudiants cherchant à comprendre le vrai rapport de force entre les écoles.
En résumé
Polytechnique, Mines Paris et CentraleSupélec conservent leur leadership.
Les écoles d’ingénieurs du groupe déjà réputé (ESPCI, ENSTA, ENSAE) s’affirment comme un bloc d’excellence.
Le classement 2025 renforce l’idée d’une élite stable mais resserrée, où la différence se joue sur l’insertion et l’innovation.
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